53 jours après le séisme qui a provoqué drames et chaos au Népal, Bhavisya a pu reprendre son activité première. Les jeunes ont rallié Bakhtapur et repris leur formation auprès des master dès le 7 juin. Trois nouveaux jeunes devraient rallier le programme (deux "locaux" de Bhaktapur et une jeune fille du Térail qui peut ainsi rejoindre sa soeur déjà dans le projet).
Les écoles, pour une majorité d'entre elles, ont également pu rouvrir leurs portes, sans toutefois revenir aux horaires habituels.
Du côté de Satprayas, l'accueil de jour a pu également reprendre. Une quinzaine d'enfants fréquente régulièrement le centre. Les autres sont encore dans les villages voisins et devraient, en principe, revenir prochainement. Tout le staff est de retour (y compris la logopédiste qui vit sur Khatmandu et qui est présente une fois par semaine). Une disponibilité d'autant plus nécessaire que les conditions de vie, pour certains des enfants accueillis, se sont largement péjorées depuis les séismes. L'un d'entre eux est malheureusement décédé. C'est dire aussi que compte tenu des risques importants d'épidémies qui sont évoqués au quotidien sur place en cette période de mousson (choléra) rendent d'autant plus importants ces passages souvent préventifs à Satprayas.
L'aide d'urgence en mutation : de l'alimentaire à l'élémentaire
Si Bhavisya a suspendu sa mission première depuis les séismes, vous avez pu suivre ces dernières semaines, l'engagement indispensable qu'il a fallu mettre en place en situation d'urgence. Après l'acheminement des denrées alimentaires et d'eau , les premières semaines, nous avons choisi d'adapter "nos" interventions (et surtout nos soutiens à des interventions constructives par de jeunes Népalais spontanément engagés dans l'aide "d'urgence"). En quelques jours, la question des logements a refait surface dans la mesure où l'arrivée des moussons a sérieusement modifié les besoins des Népalais. Nous avons donc orienté nos soutiens vers l'essentiel, à savoir, trouver moyen pour donner un toit à celles et ceux qui n'en ont plus. Priorité a été donnée aux familles dans le besoin, ne bénéficiant pas de suffisamment d'entourage.
Chaque "maison" construite l'a été après une évaluation sur le terrain et avec l'implication directe des bénéficiaires. Avec l'appui inconditionnel de Ravi (Robby Chawal), 20 constructions ont abouti.
Ces réalisations ont pu apporter une réponse concrète dans les villages isolés mais aussi, pour trois d'entre elles, dans les faubourgs de Bhaktapur, particulièrement touchés. On relèvera que si ces habitats (pour lesquels on peut compter sur une durée de vie d'au moins trois ans) nécessitaient l'engagement, au départ, de quelque 150 francs suisses/pièce, le "savoir-faire" de Ravi a permis de limiter les coûts à désormais à peine plus de l'équivalent de cent francs.
Un projet de constructions "multiples" est en cours pour un village particulièrement touché, situé à un peu plus de deux heures de Khatmandu dans les collines. Il concerne 64 familles et la demande nous a été adressée par un proche de nos partenaires népalais. L'évaluation des besoins est en cours.